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[외신기자클럽] ‘홍상수’ 읽기의 두 가지 태도 (+불어원문)

올리비에 아사야스는 “칸은 영화를 내보이기에는 가장 좋지만 영화를 보기에는 가장 나쁜 곳”이라고 했다. 홍상수 감독은 이 공식의 희생자가 되었다. 프랑스 평단이 그의 영화를 높이 샀다면 영미 평단은 그를 쌀쌀맞은 정도가 아니라 차갑게 대했다. 프랑스에서는 외국인들이 왜 그의 재능을 알아보질 못할까 의아해하고, 다른 곳에서는 프랑스인들이 별볼일 없는 영화에서 도대체 뭘 봤는지 궁금해한다. 아사야스의 말마따나 프랑스 사람들은 그의 영화를 파리에서 봤다는 점에 주목할 필요가 있다. 그들은 스트레스받는 칸에서가 아니라 편안한 집에서 평을 쓸 수 있었다. 그들은 보지도 못한 다른 초청작들과 그의 작품을 비교하고픈 유혹을 받을 일 없었고, 일부 운좋은 이들의 경기장에 나선 검투사가 아닌 하나의 작품으로만 온전히 평가할 수 있었다.

이 ‘작은’ 외신기자클럽은 하나같이 홍상수 감독의 진가를 인정하고 있다. 달시 파켓은 <여자는 남자의 미래다>를 깎아내린 비평가들이 홍 감독의 전작들을 살펴보는 노력을 하지 않아 이 작업이 작품활동 전체 속에 갖는 연속성을 알지 못했다고 한다. 데릭 엘리는 비평가들이 프랑스적인 매력을 지닌 이 아시아영화를 보고 당황했다고 분석한다. 프랑스인이 제작자인 이 영화가 프랑스 영향을 받은 부분이 있는 것은 사실이다. 이 설명은 박찬욱 감독의 경우에도 대입되는데, 타란티노의 영향이 공공연하게 드러나는 그의 영화에 대해 프랑스 평단은 거의 한목소리로 안 좋은 반응인 데 반해 국제 평단은 긍정적이었다. 각자 자신들의 영화계에서 빌려온 부분들을 격찬하면서 모두들 다른 쪽의 영향은 제대로 평가하지 않는 꼴이다.

홍상수의 칸 여정은 비평하는 두 가지 다른 방식을 구분케 한다. 프랑스인들은 영화가 어떤 영감을 주었는지 보여주는 글을 쓰려고 애쓴다. 더 실용적인 영미권 사람들은 스크린에 나타난 것을 그려내고 조언을 한마디 한다. 프랑스에서 근대비평의 창시자는 아마 디드로일 것이다. 계몽주의 시대의 이 사상가는 바다를 그려낸 베르네의 커다란 화폭들을 아름답고 서정적인 문체로 그려냈다. 어느 날 그는 샤르뎅의 정물화 앞에 서서 감동하면서도 말문이 막혔다. ‘이 자고(꿩과의 새)는 무엇인가? 이것은 자고이다. 그렇다면 저것은? 저것도 자고다.’ 샤르뎅은 디드로가 베르네에 관해 쓸 때 베르네가 이미지로 그려낸 것을 말로 그대로 반복했을 뿐이라는 사실을 보여준 것이다. 디드로가 충격받았던 것은 자고가 자고라는 사실이 아니라 ‘자고를 그리는 한 방식’ 때문이었다. 그런데 샤르뎅의 정물화처럼 홍상수의 영화들은 ‘주제’가 없다.

그는 (여자, 섹스, 술 등) ‘무엇에 대한’ 영화를 하지 않기에 평론가를 최후의 보루까지 몰아붙이고, 평론가는 예술에 대해서밖에 말할 수 없게 된다. 이 지점에서 스크린은 잊어버리고, 비평하는 기능도 멈추고, 수필가가 되고 마는 프랑스인의 과잉반응이 출발한다. 이 지점에서 어떤 영화에 대해 무어라 해야할지 모르자 그것을 아예 통째로 거부해버리는 영미 평론가의 무능함이 출발한다. 다행히도 관객은 이런 자문을 해대지 않는다. 현재 상영 중인 <여자는 남자의 미래다>는 벌써 3만8천명의 프랑스인들을 매혹시켰다. 총입장객은 <생활의 발견>의 배를 넘는 7만명은 족히 될 듯하다.

- Hong Sangsoo à la Française -

« Cannes est le meilleur endroit pour montrer un film et le pire endroit pour voir un film. » dit Olivier Assayas. Hong Sangsoo a fait les frais de cette formule. Si la critique française a apprécié son film, la critique anglo-saxonne l’a accueilli plus que froidement. En France, on se demande pourquoi les étrangers ont été incapables de reconnaître le talent du cinéaste coréen, ailleurs on se demande ce que les français ont trouvé à un film insignifiant. Il faut signaler, pour suivre Assayas, que les français ont vu ce film à Paris. Ils ont écrit dans le confort de leur appartement et non dans le stress de Cannes. Ils n’ont pas été tentés de le comparer aux films de la sélection qu’ils n’avaient pas vus, et ont sereinement jugé une oeuvre et non un gladiateur lancé dans l’arène de quelques privilégiés.

Dans notre petit club, Hong Sangsoo est unanimement apprécié. Selon Darcy, les critiques qui ont descendu « La femme est l’avenir de l’homme » n’ont pas fait l’effort de voir les précédents films du réalisateur, et n’ont pas saisi que ce travail se situait dans la continuité d’une œuvre. Pour Derek, ils ont été désarmés devant un film asiatique aux allures françaises. Il est vrai que ce film, produit par un français, possède des influences françaises. Cette explication résout aussi le cas Pak Chanwook, dont le cinéma ouvertement inspiré par Tarantino a été presque unanimement rejeté par la critique française contre une critique internationale positive : chacun saluerait les emprunts à son propre cinéma, tout en étant incapable d’apprécier les références aux autres.

L’aventure cannoise de Hong permet surtout de distinguer deux façons différentes de pratiquer la critique. Les français tachent de faire des textes qui décrivent ce que leur inspire un film. Les anglo-saxons, plus pragmatiques, racontent ce qu’il y a sur l’écran et donnent un avis. L’inventeur de la critique moderne en France fut sans doute Diderot. Le philosophe des Lumières décrit les grandes toiles maritimes de Vernet dans de beaux textes lyriques. Puis un jour, il se trouve admiratif mais muet, devant une nature morte de Chardin : « Qu’est-ce que cette perdrix ? C’est une perdrix. Et celle-là ? C’en est une autre.» Chardin révèle à Diderot que lorsqu’il écrit sur Vernet, il ne fait que répéter par mots ce que le peintre dit par images. Ce qui bouleverse Diderot, c’est que cette perdrix n’est pas une perdrix mais une « manière de peindre une perdrix ». Or, comme la nature morte de Chardin, les films de Hong Sangsoo n’ont pas de « sujet ». Il ne fait pas des « films sur » (les femmes, le sexe, l’alcool…) et pousse donc le critique dans ses retranchements : ce dernier ne peut parler que d’art. Ici commence l’excès du français qui oublie l’écran, quitte sa fonction critique pour devenir un essayiste. Ici commence l’incompétence du critique anglo-saxon qui, ne sachant quoi dire d’un film, le rejette en bloc. Heureusement, le public ne se pose pas ce type de questions. « La femme est l’avenir de l’homme » actuellement en salle a déjà séduit 38000 français. Il devrait accumuler 70000 entrées, plus du double de « Turning Gate ».

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번역 기영인